Le vent de Nord-Ouest était bien là comme nous l’avait promis Poseidon, le site grec de prévisions météorologiques. De plus, si le lendemain dimanche s’annonçait beau, celles de lundi étaient plus mitigées, pour se détériorer un peu plus les 2 jours suivants.
Il nous restait donc à nous rapprocher dans la journée de la pointe Sud-Ouest de l’île située à une modeste distance.
C’est donc “tsiga tsiga”, pour reprendre l’expression grecque, c’est à dire sans se presser, que nous étalons, pour le faire sécher, tout notre matériel de bivouac et linge humidifiés par la navigation dans les vagues et surtout le violent orage de la veille.
En fin de matinée, nous partons et pagayons sans encombre le long des plages jusqu’à la pointe dont la vue nous a fait renoncer la veille. Au bout de ce cap les vagues déferlent encore et nous mettons pied à terre un centaine de mètres avant cet obstacle, pour nous faire une idée plus précise depuis la terre.
Un petit port à la digue visiblement malmenée, offre un excellent abri à nos bateaux pour cette reconnaissance.
Ce que nous voyons là nous rassure et nous remontons dans la foulée le passage de ce cap que nous négocions bien au large pour éviter les plus grosses déferlantes et nous faire une idée de l’état de la mer dans la baie suivante.

Le spectacle de la houle de Sud-Est contrariée par la renversée de vent de Nord-Ouest qui nous sépare de notre but est peu engageant et nous regagnons le petit port pour enfiler des vêtements secs et nous mettre en quête d’une taverne.
Sur la route, Jos arrête une des rares voitures que nous croisons pour se faire indiquer un établissement encore ouvert en cette arrière saison. Le conducteur nous indique la route pour un restaurant situé à plus d un kilomètre.
Nous marchons peu de temps avant de le revoir surgir pour nous conduire dans son auto jusqu’au “Capitaine Nikolaos”.
Nous y sommes accueillis par la restauratrice qui nous accueille chaleureusement et nous régale de poissons grillés et autres salades locales avant de nous concocter de savoureux beignets au miel.
Au delà du repas, c’est une rencontre merveilleuse comme la Grèce peut parfois en permettre qui se produit.
Et après une franche partie de rire, la fille de la famille de restaurateurs à la gentillesse de nous ramener en voiture à nos embarcations. Courte navigation mais belle journée de partage avec les insulaires.
Nous trouvons à proximité un site entre les falaises de glaise pour passer, car pour profiter de la journée de beau temps que nous octroie le ciel nous prévoyons de nous lever tôt.
En abordant notre lieu de repos, un de nos kayaks a une avarie de nature à gêner sa manoeuvrabilité.